
Après avoir arpenté le Cap de Bonne Espérance, dès le lendemain à l’aube, direction Table Mountain, la montagne mythique du Cap.
La Montagne de la Table est emblématique du Cap. Son nom lui vient de sa forme, il n’y a pas à expliquer pourquoi…
Elle est connue depuis des siècles, surtout du temps des pirates, de la Compagnie des Indes et du Capitaine Cook…
Evidemment, il y a un téléphérique pour monter au sommet. On le devine sur le sommet ci-dessous. Les foules ne montent pas à pied ; aujourd’hui le peuple ne se hisse plus sur les montagnes, ce sont les montagnes qui s’inclinent.
En face, Leeukop, la Tête de Lion.
Au début la pente et assez faible, avant d’arriver aux falaises proprement dites. Le bas de la robe est fait de granit, datant de 500 millions d’années, tandis que la partie supérieure, le tablier, la Table, est constituée de grès, c’est-à-dire en gros du sable et du quartz compactés, donc extrêmement dur et résistant à l’érosion, d’où ces falaises quasiment verticales, comme ici dans cette succession des Douze Apôtres.
Le chemin d’accès se fraye un chemin aux pieds du mur infranchissable.
Là-haut, tout là-haut, la faille. La petite faiblesse de la muraille qui permettra de poser un pied sur le rempart : Platteklip Gorge.
Ce qui fait, grâce à ce couloir, qu’il est presque facile de prendre pied sur la table…
De là, on domine le Cap et sa baie, jadis pleine de frégates, vaisseaux et brigantines…
J’entreprends de longer la falaise, afin de faire le tour du plateau. Au loin, des rentrées maritimes envahissent les premières hauteurs de la montagne, sous la poussée orographique. Quand les couches de nuages s’étalent complètement sur la Table, on dit que la » nappe est mise « .
On raconte aussi que cette nébulosité a pour origine un concours de fumée entre le diable et un pirate local, Jan van Hunks.
Et comme sur toutes les tables, c’est plat. A défaut de nappe, il y a un chemin de table.
Celui-ci me guide jusqu’au sommet, le point le plus haut de Table Mountain, qui n’est pas sans rappeler le Pic Cassini du mont Lozère (sans qui on ne saurait pas qu’on est au sommet ) : Maclear’s Beacon. Ce petit monticule a été élevé en 1865 par sir Thomas Maclear. Pas vraiment pour des raisons géographiques de marquage de sommet, ni à des vues de guider le randonneur du 19ème, mais pour des raisons… trigonométriques, afin de calculer la forme et les dimensions exactes de notre Terre.
Le sommet est donc à exactement 1086m au-dessus du niveau de la mer, et 62 pieds au-dessus de l’arrivée du téléphérique à l’autre bout du plateau. Non mais, les touristes du 21ème siècle ne peuvent pas tout avoir pour 15€ l’A/R… il leur manquera toujours 62 pieds pour avoir le sommet.
De là, le sentier redescend vers le sud et vers le bas.
Il y a pléthores de sentiers en fait. Je les délaisse un moment pour suivre une ancienne conduite d’eau qui serpente à travers la Gorge du Squelette. Elle récupère les multiples petites cascades qui descendent de la montagne et guide le tout vers la vallée en contrebas.
En bas, des lacs !
Ce sont les retenues d’Hely-Hutchinson et Woodhead. Rivages à 1000m d’altitude…
Le « chemin de table » continue vers la sortie de Kalsteelpoort et l’ancien cablecar,
mais je préfère le quitter et escalader les rochers gardés par des gargouilles afrikaners, et passer dans Echo Valley.
Echo Valley, 35° à l’ombre. Plus d’eau depuis une heure, j’ai le gosier sec.
Je parviens de nouveau sur les contreforts nord de Table Mountain… Là, je m’assieds, les jambes dans le vide. C’est vrai, la Montagne de la Table mérite son appellation d’une des 7 Merveilles du Monde. Bon, pas tout à fait, je l’accorde, et ce n’est pas vraiment le cas, mais elle fait réellement partie des 7 Nouvelles Merveilles du Monde. Et oui ça existe, avec la Grande Muraille, Pétra, le Corcovado, le Machu Pichu, Chichén Itzá, le Colisée et le Taj Mahal.
Bof… chaque endroit sur Terre est une merveille du monde, tout dépend de ce qu’on lui trouve…
Les marins de la Compagnie des Indes ont du en voir aussi des merveilles… admirer le passage du Cap de Bonne Espérance, puis déambuler dans les ruelles de Capetown,
…avant de d’embarquer de nouveau dans leur brigantine, et remonter la côte africaine vers les comptoirs hollandais, visiter le Mozambique, Madagascar, les Comores, Zanzibar, Oman, les Indes, et, au-delà, la Thaïlande, Singapour, le Japon, la Corée, la Chine…
le voyage…
le rêve…
Gilles
Magnifique! Quel grand écart avec le Pic Cassini….La Lozère avec la mer juste en dessous!
Jphi
Un jour, on mettra un téléphérique pour monter au Cassini… enfin non j’espère pas !!!
cristelle30
à table !!!
Jphi
M’étonne pas de toi mdr
Tat
J’aime ta morale de l’histoire : chaque endroit est une merveille du monde tout dépend de ce qu’on lui trouve !!J’aime aussi les gargouilles afrikaners !!
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p99iyu