Que fait-on à Rio quand on a tout juste 24 heures sur place ? On monte au Corcovado. Mais en courant, bien sûr…
Rio de Janeiro… La plage de Copacabana au lever du soleil… avec le fameux Pain de Sucre (Pão de Açúcar) en ligne de mire.
Rien de tel que quelques foulées le long de la plage pour s’échauffer. Copacabana… un nom qui fait rêver n’est-ce pas ? Peut-être bien la plage la plus célèbre de la planète… Le quartier s’appelait, en langue Tupi (langue initialement parlée par les Amérindiens du Brésil) Sacopenapã. Ce n’est qu’au 19ème siècle qu’il est renommé après la construction d’une chapelle qui abritait une réplique de la Vierge de Copacabana, village bolivien sis au bord du lac Titicaca.
Pas le temps de s’échauffer, nous sommes déjà sur une autre plage qui ne fait pas moins rêver : Ipanema. Au fond on distingue la silhouette caractéristique des Deux Frères (Dois Irmãos).
Ipanema… C’est là qu’est née la Bossa Nova !!! Avec » La fille d’Ipanema » par Jobim et Moraes dans les années 60.
[audio:http://www.runtheplanet.fr/wp-content/uploads/2014/08/Ipanema.mp3|titles=Garota de Ipanema|artists=Jobim&Moraes|loop=no]Allez on continue ! Je tourne le dos à la mer direction le Lac de Freitas dont je dois faire le tour, d’ailleurs on aperçoit déjà le Corcovado !
Et au sommet du pic de granite haut de 710m, la statue du Christ Rédempteur, O Cristo Redentor, construit en 1931.
Je fais le tour du Lago de Freitas ; on retrouve les Deux Frères et une des favelas bien connue de Rio : Rocinha. 70000 habitants tout de même… le quartier a été pacifié par une opération militaire et vidé de ses narco-trafiquants il y a 3 ans environ. Derrière, une autre silhouette caractéristique et pleine de promesses pour les traileurs-grimpeurs : le plateau rocheux de Pedra da Gávea.
Je rejoins le Parque Lage et le départ du sentier qui monte au Corcovado, à travers la forêt tropicale.
Puis le sentier commence à monter…
On croise quelques cascades,
et le chemin continue son ascension parfois assez prononcée. Sol glissant et racines rendent la progression un peu plus difficile…
Bientôt, on arrive au chemin de fer.
Celui-ci part de la gare de Cosme Velho et rallie le sommet du Corcovado en près de 4km. La voie est plus ancienne que la statue du Christ Rédempteur : elle a été construite en 1884 ! Le train utilisé dans les années 20 pour acheminer le matériel nécessaire à la construction de la statue transporte aujourd’hui les touristes par milliers…
Le voilà le Christ Rédempteur !
Au début c’était un édifice religieux (il y a une chapelle à sa base où sont célébrés mariages et baptêmes), c’est aujourd’hui un emblème de la ville de Rio, et un haut lieu touristique puisqu’il accueille plus de 700000 visiteurs par an !
D’ailleurs voilà. Nous y sommes. La jungle est emplie de vie, de chants d’oiseaux, de bruissements, mais désertée par les hommes. Ils sont tous là : acheminés par bus, par train. L’homme ne quitte plus le basalte. Il vit dessus, se déplace dessus. Dort dedans.
Même le Christ écarte les bras d’un air de dire « mais qu’est-ce que je peux y faire ? »
Bah, je me faufile dans la foule compacte pour accéder à ce que je suis venu chercher : la vue. C’est souvent pour ça que je grimpe sur les hauteurs. Pour gagner le droit d’admirer le paysage d’en haut. Je dis gagner, pas acheter, comme la plupart des gens. Quoique là, pour le coup, j’ai eu le sentiment de m’être un peu fait avoir : j’ai du acheter mon billet pour franchir les 10 marches d’escalier qui me restaient pour me hisser sur le parvis, exactement au même prix que les touristes qui ont pu emprunter le train à crémaillère !
Tant pis. Du coup, armé de mon précieux sésame en papier poinçonné en passant le tourniquet, je joue des coudes pour accéder au parapet qui me sépare de 700m de vide. Et là, Rio s’offre à nous… Pão de Açúcar, le Pain de Sucre, autre emblème de la ville brésilienne. Le Centro, et la Baie de Guanabara.
Sur le côté, les plages de Copacabana (gauche) et Ipanema (droite) avec le Lago de Freitas dont on a fait le tour un peu plus tôt.
Et voilà ce que ça donne en embrassant tout d’un seul regard : Rio !
Allez, il est temps de redescendre par de même chemin… Oui je sais, du coup j’ai payé pour avoir le droit de prendre le train à crémaillère ou bien les incessantes navettes au gazoil mais… je préfère ça :
Je reviens sur la plage de Copacabana. Le soleil est haut dans le ciel maintenant, et les Cariocas ont commencé à affluer. Je précise que nous sommes en hiver là-bas, mais qu’il fait 23 degrés…
Au fait, ça veut dire quoi Corcovado ?
Le Bossu.
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