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Après ma sortie de ce matin à la recherche d’As Sab, nouveau programme.
Bilad Sayt. Village pittoresque au coeur d’Oman. Qui signifie « village caché ». N’ayant pas beaucoup de temps devant moi, j’envisage une visite éclair et une ascension tout aussi rapide de la montagne attenante.

Après deux heures de pistes, donc, me voici près du village de Hat ; je m’arrête car l’écho de ploufs retentissants et de rires d’enfants jurent dans ce milieu sec et hostile.

J’aperçois la « piscine municipale » :

Visite de la palmeraie.

La piscine est là, oasis de fraîcheur dans cette chaleur intenable. Les gamins ne s’y trompent pas : ils passent la journée là ! Les femmes y font leur lessive. Je ne prends pas beaucoup de clichés car comme de nombreux peuples, ils ne souhaitent pas être pris en photo…

Et comme dans toutes les palmeraies, un système de falaj qui a fait ses preuves.

Je repars, franchis le col, et arrive à Bilad Sayt. Vous reconnaîtrez la photo. Il existe plusieurs orthographes. Balad Sayt, Balad Sit, etc…

Alors cette fois je choisis de me promener dans les ruelles. Sinon Jacky ne va pas être content.

La première impression est que le village est plutôt grand par rapport à ceux que j’ai traversés jusqu’ici. Et moderne. On est loin des Ghul, As Sab, et autres palmeraies dans les wadis traversés… Le sol n’est pas en terre battue, les maisons sont bâties en dur, et on remarque immédiatement que la fée électricité est venue jusqu’ici installer ses fils… Heureusement, il y a encore de belles couleurs, de belles portes, le dépaysement est encore bien réel.

Où le moderne côtoie l’ancien… Et comme d’habitude, c’est le moderne qui défigure l’autre, le confort au détriment du beau… Lequel est le plus important ?

Le choc des époques prend ici toute son ampleur :

Je préfère m’éloigner, un peu déçu, et suis un petit sentier qui monte vers la montagne, vers un environnement plus sauvage.

Le sentier prend rapidement de la hauteur, dégageant une belle vue sur Bilad Sayt, tout en estompant un peu les détails du monde moderne.

Le sentier devient vite montagneux. C’est plus qu’un chemin muletier !

Sur le chemin, une tongue.

Les bédouins se déplacent tous en tongues dans les montagnes. A une vitesse effarante, d’ailleurs. Un bédouin a ici cassé la sienne, et a continué sans. Probablement qu’il ne s’en est même pas rendu compte !

Le sentier monte à l’assaut de la montagne, 1000m plus haut, permettant de rejoindre le col de Sharaf al Alamayn, et les villages d’Aqbat al Hamra et Misfat al Abriyyin, que je visiterai peut-être une prochaine fois…

Je suis environ à 700m au-dessus du village. Je dois me presser car je dois rentrer à Dubaï prendre mon vol : il me reste une heure pour redescendre. Je continue encore un peu ma montée, passant devant des grottes.

Le sentier, parfois, est trop engagé : les bédouins ont aménagé des passages en balcon.

Je me réfugie à l’ombre d’un arbre salvateur, car il fait toujours plus de 40C°.

Puis je contemple une dernière fois ces montagnes d’Oman, si mystérieuses et fascinantes…

Et je me hâte de redescendre, au pas de course, car je dois rallier Dubaï au plus vite. Pour la petite histoire, un volcan en Afrique de l’Est s’étant réveillé, il a bloqué momentanément les vols sur la péninsule arabique… J’apprendrai en rentrant à Dubaï que mon vol est recalé de 48h. C’est la deuxième fois en un an qu’un volcan m’immobilise à l’étranger ! Dire que j’aurais pu rester deux jours de plus à Oman…

Et explorer tous ces endroits encore inconnus pour moi…

Oman, je reviendrai !

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