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Deuxième édition de l’Ultra Draille Festa Trail. Deuxième participation pour moi : on se rappelle de la course épique de 2011 où des crampes m’avaient agrippé dès le 40ème kilomètre, m’obligeant à marcher péniblement pendant 80km…

C’est donc avec appréhension que je suis parti sur cette formule 2012, en me disant que ça ne pouvait pas être pire… Enfin si : les mêmes crampes, plus une bonne saucée comme la météo le prévoit, et ce serait l’apothéose !

Enfin le départ est donné à 5h du matin à Causse de la Selle, sous un petit crachin qui ne saurait durer. Je pars tout doucement pour ne pas réitérer l’erreur de 2011, et comme Yorick n’est pas là cette année pour me mettre la pression, je n’ai aucun mal à laisser les coureurs filer devant et à me laisser doubler : je compte bien suivre mon propre rythme et tourner à un régime économique !

La montée vers le Monthaut est toujours aussi belle, même si le soleil est moins présent que l’année précédente, caché derrière un voile de nuages. On devine pourtant le Pic St Loup, dans notre dos, laissant toujours la même impression : c’est l’arrivée et pourtant on lui tourne le dos, s’en éloignant à grands pas ! Enfin à grands pas c’est une expression car vu le terrain, c’est presque de l’escalade, il faut y mettre les mains…

Premier petit ravito dans les bois, j’aperçois Yannick (le compère de Yorick) qui le quitte. Je me fais rejoindre par Françoise et on continue tous les deux à un petit rythme qui me convient tout à fait. Dans la descente sur St Guilhem, on se fait doubler par un avion (une avionne) et Françoise perd sa première place ! Mais au vu de la vitesse fulgurante de la jeune coureuse je me dis qu’elle va exploser en vol dès la montée vers les Fenestrelles. Au ravito de St Guilhem Françoise est déjà prête et m’attend ; comme je ne le suis pas et que je ne veux pas la ralentir dans sa poursuite de la première place, je lui fais signe de ne pas m’attendre.

J’essaierai de la rattraper dans la montée mais peine perdue : elle est vraiment trop forte et je ne veux pas me griller pour la suite ! Je lui adresse un petit coucou quand elle passe au-dessus de moi sur les Fenestrelles puis je ne la reverrai plus !

Montée du St Baudille : je gère en gardant un bon rythme. Passé le sommet, une dizaine de kilomètres vallonnés me mèneront à Pégairolles de Buèges. Cette crête vallonée, qui ne représente aucune difficulté en elle-même, me fait pourtant un peu peur : c’est là que les premières crampes m’avaient assailli l’an passé, et que Yorick m’avait doublé. Cette année, je trottine tranquillement ; il fait nettement moins chaud, dix degrés de moins, c’est beaucoup plus facile. J’arrive donc tranquillement au charmant petit village perché de Pégairolles de Buèges et son ravitaillement blotti dans un jardin. Je cours d’un pas léger car je sais que m’y attend ma famille ! Ma petite femme, les enfants, mes amis, leurs enfants… m’y attendent ! Je refais les pleins des bidons, profite des miens ; Freddy me rejoint et repart rapidement. J’ai du mal à quitter le ravito car j’ai l’impression d’abandonner trop vite ceux qui sont venus me soutenir : c’est le côté difficile des supporters : on ne veut pas les quitter ! Un ravito en solo est expédié ; en famille, c’est un pique-nique…

Bref je repars quand même, perdant 3 ou 4 places, peu importe. Je descends au fond du val, je sais qu’une difficulté m’attend : le Peyre Martine. L’année dernière, pétri de crampes, j’avais mis un temps infini à le gravir, souffrant le martyre.

Dès que la pente s’inverse, débutant l’ascension, petit problème : plus de rubalise. Je redescends, retrouve un bout de ruban pendouillant le long d’une branche. Bon, je suis sur la bonne piste. Je remonte donc, le long du chemin, à la recherche de la suivante. Un virage, deux virages, pas de rubalise. Ce n’est pas possible ! J’ai dû rater un sentier ! Je redescends. Je retrouve la rubalise de tout-à-l’heure, mais pas de sentier. Alors je remonte encore, plus haut, 3 puis 4 épingles. Rien ! Même pas une trace de peinture ! Je n’ai pas souvenir d’avoir suivi cette piste l’année dernière alors je doute, d’autant plus qu’il n’y a personne, aucun coureur ni devant ni derrière ! Au bout de 15 minutes un groupe finit par arriver, cherchant son chemin, et on décide de continuer vers le haut. On retrouve enfin des traces de peinture plusieurs virages en amont. Grosse colère ! Y a-t-il eu un débalisage sauvage ?

La montée vers Peyre Martine se fait bien, mais furieux d’avoir perdu un quart d’heure je force un peu sur les cuisses qui commencent à tirailler. Au sommet de Peyre Martine je passe l’endroit précis où je m’étais mis à genoux l’année dernière ne pouvant plus faire un pas… J’y jette un coup d’oeil dédaigneux en trottinant. Je retouve aussi le sourire car on redescend sur St Jean de Buèges où m’attendent de nouveau les miens.

En plus c’est la base de vie, à mi-parcours, où je pourrai me changer. J’apprends que Françoise s’est perdue aussi à cause du débalisage, perdant aussi définitivement sa première place, mais elle est accompagnée de Freddy alors je sais que son moral doit remonter.

Je fais le plein des bidons de flotte, et aussi de moral avec les enfants qui viennent me soutenir. C’est bon de se sentir encouragé !  Je repars léger, lumineux, tout juste dans l’ombre psychique et réelle du Roc Blanc. Je me souviens de cette ascension terrible. Le Roc Blanc. Il porte bien son nom. Des caillasses partout. Un cheminement en crête, à sauter de rocher en rocher. Quelques crampes font leur apparition. Je croise Yorick qui redescend : il a accompagné son copain Yannick au sommet. Quelques mots d’encouragement, il descend, je monte.

En haut du Roc Blanc, un petit ravitaillement avalé en 15 secondes. Et oui je le disais, un ravito seul est beaucoup plus rapide qu’accompagné… Je me jette sur la piste qui redescend le long du dos du Roc Blanc, me rappelant que l’année dernière la descente avait été longue et ennuyeuse. Erreur. Car cette année on ne la suivra pas : au lieu de rester concentré sur le balisage, je suis cette piste comme l’année précédente, augmentant la cadence pour l’expédier le plus vite possible, et aussi pour rattraper ce coureur en ligne de mire. Sauf que le coureur en question n’est pas plus concentré que moi sur le balisage. Je le rattrape presque et soudain on aperçoit un coureur en contrebas qui remonte la piste ! Plus de balisage ! On a dû rater un embranchement ! Encore ! On remonte alors cette foutue piste, grommelant de rage, accumulant un surplus de kilomètres et de dénivelé, ce qui ne manque pourtant pas sur cette course. On retrouve le balisage : un simple ruban de rubalise pendouille d’une branche d’arbre, et deux ronds de peinture sur le bord du DFCI pour signaler l’ouverture d’un petit monotrace invisible. Pas de croix, pas de flèche pour avertir le coureur d’un changement de direction. Faiblesse du balisage, inattention du coureur, tout est rassemblé en cet endroit pour faire perdre des forces et du temps. Je me jette dans la descente, plein de colère, en forçant le rythme comme si je pouvais rattraper les dix minutes envolées. Peine perdue. J’en suis déjà à 25 minutes de perdues ! Je me dis que là, c’est bon, deux fois perdu en une seule course, ce sera la dernière fois… Oui, oui…

J’arrive rapidement à Brissac où m’attendent les miens, patientant dans le parc au milieu des jeux pour enfants.

J’apprends que Françoise et Freddy ont environ 1 heure d’avance sur moi, que Françoise s’est blessé à l’oeil dans une chute (c’est une habitude de jouer à Albator !) et que le moral est moyen, probablement à cause de ses précieuses minutes perdues à cause du balisage. Quand on vise un podium, la moindre erreur de balisage vous fiche une course en l’air. Même quand on ne vise pas un podium, comme moi, j’en fais déjà l’expérience, sans me douter que tout n’est pas fini…

Bref, je repars, direction le Pont d’Issensac. Petit saut de puce de dix kilomètres.

Sauf que le tracé nous fait monter à Notre Dame du Suc. Monter, descendre, monter, descendre. Tout est bon pour accumuler du dénivelé. J’ai l’impression qu’on n’emprunte pas le chemin le plus direct pour aller à Issensac, loin s’en faut… J’y arrive quand même pour un ultime délice de voir ma famille, une dernière fois avant la nuit. Je sais que j’ai mangé mon pain blanc : les beaux paysages sont derrière moi. Les grosses difficultés aussi, mais c’était de belles difficultés, comme je les aime : pour un traileur, gravir une montagne, c’est une victoire, celle d’arriver en haut, de vaincre, et de redescendre. Devant moi, je le sais, m’attend la pire des épreuves : une succession de collines éparpillées, aussi dépourvues d’intérêt qu’elles sont couvertes de pierres.  Quand on est en haut, il n’y a pas de récompense : les bois étouffent la vue et la descente est tellement empierrée que c’est un calvaire. L’esprit et le corps s’y noient, d’autant plus que la progression est lente : il y a trop de caillasses. Les chaussures souffrent, les pieds sont meurtris par la morsure de la pierre. La nuit tombe, amenant la pluie avec elle. On se retrouve seul dans les bois noirs avec 30 kilomètres devant soi, en sachant que désormais les ravitaillements se feront en solitaire.

Et encore, on contourne le Ravin des Arcs, à cause du niveau d’eau, sans descendre crapahuter dans le lit de la rivière. Je me demande où j’avais trouvé la force, l’année dernière, de faire ce que je fais en ce moment mais avec des crampes me contractant l’ensemble des muscles des jambes. Le Ravin des Arcs aurait été la cerise sur le gâteau, autant j’aime les franchissements techniques, autant à cette heure, au 90ème kilomètre, je m’en passe avec plaisir.

On continue dans les collines. Il bruine, et je me hâte car je sais que la pluie est attendue dans la nuit, et plus vite je progresse, moins longtemps je subirai le mauvais temps. Une vague lueur dans le ciel m’annonce Saint Martin de Londres, prochain ravitaillement, ultime pause avant la dernière difficulté du parcours : le Pic St Loup. Le problème : on ne va jamais dans la direction du hameau. On tournicote. Plutôt que d’aller droit au but, on se détourne, on visite, on erre. On cherche la colline pour la gravir sans but et redescendre, on essaie les chemins les plus tortueux, les pierriers les plus glissants. Tous. On les aura tous essayé. Avant de finalement se dire qu’il n’y avait pas beaucoup d’intérêt à courir par ici, et se résoudre à retrouver la civilisation à St Martin de Londres. Ravitaillement dans une salle lumineuse, ça tranche avec les bois noirs. Ambiance chaleureuse, pour mieux couper avec la solitude collante comme un drap humide. J’envisageais un ravitaillement éclair en solitaire, jeté en travers du gosier en 15 secondes. Énorme surprise : juste avant d’entrer dans le village une ombre m’interpelle : « Jphi ? » C’est Jérôme du Cévennes Trail Club qui est venu nous soutenir au milieu de la nuit ! Il m’accompagne à petites foulées dans les ruelles du village jusqu’au ravito et au détour d’un virage, c’est mon papa qui m’attend ! Du coup, ça me remet un peu d’humanité et me regonfle le moral. Une petite soupe, j’enfile mon blouson en prévision de la pluie et je repars bien décidé à en finir, le Pic St Loup en ligne de mire.
Sauf que tout n’allait pas se passer comme prévu…

Je gagne le village de Mas de Londres distant d’à peine deux kilomètres, m’engage sur un GR puis soudain… plus de balise. Ce n’est pas possible ! J’étais justement en train de penser à ce balisage. Si tu me lis, Pierre, ce dont je ne doute pas, je pense qu’il y a un petit effort à faire à ce niveau là. Je pense qu’un bon balisage, c’est quand tu te tiens près d’une balise et que tu vois la suivante. Surtout la nuit. Ici, elles sont trop éloignées, voire cachées par des touffes d’herbe, quand elles ne sont pas au détour d’un virage, visibles uniquement quand tu arrives dessus. C’est vrai que quand tu balises un sentier sans intersection tu es tenté de placer tes balises éloignées les unes des autres vu que tu ne peux pas en sortir. Mais le coureur, la nuit, ne le sait pas. Souvent je me suis arrêté sur un de ces sentiers, sans plus voir de balise, en me demandant si je n’avais pas raté une bifurcation comme j’ai pu le faire en plein jour. Sentiment très désagréable.

Me voilà donc sur ce sentier, plus une sente d’animaux qu’un véritable sentier donc, sans voir de balise. Fort de ce balisage parfois défaillant, je continue un peu. Et là, gagné, une balise ! je continue, puis une autre, orange (diurne) doublée d’une balise réfléchissante (nocturne). Je franchis des talus, m’engage dans un jardin de cyprès, glauque, comme l’arrière-cours d’une église. Je m’attends presque à voir des tombes ! Une dernière balise bicolore, surmontée d’un ruban de rubalise accrochée à la branche d’un arbre tordu, comme il y en a dans les cimetières justement. Derrière, une clairière. Puis des buissons épineux infranchissables. Pas de traces de coureurs. Qu’est ce que cela veut dire ??? Le sentier, vague trace couchant les herbes, s’enfonce dans un taillis. Je le franchis avec difficulté, m’écorchant les jambes, mais plus j’avance, plus les broussailles se font épaisses ! Impossible ce ne peut être par ici. J’essaye un autre chemin, qui descend le long d’une restanque. Il se referme immédiatement lui-aussi. Je reviens en arrière, rejoins la dernière balise, seul lien avec le parcours. Je repars de l’avant, scrute les abords du sentier pour repérer une ouverture, une trace, une balise, n’importe quoi qui pourrait m’indiquer une issue. Je bute de nouveau sur ce fourré épineux. Je tente à nouveau de le franchir, m’enfonçant plus loin que la première fois. Peut-être est-ce la pluie, devenue forte, qui a couché les branches en travers du chemin ? Impossible, ce ne peut être par là !
Je rebrousse chemin, et retrouve ma balise. Je reviens en arrière, sans comprendre, cherchant à regagner Mas de Londres et la compagnie d’un coureur : à deux on aurait plus vite fait de trouver ce qui m’a échappé ! Mais depuis 15 bonnes minutes que je cherche je n’ai vu personne… mauvais signe. Je progresse à reculons mais suivre un balisage à l’envers n’est pas chose aisée : il faut sans cesse se retourner pour apercevoir les balises visibles que dans le sens du parcours et qui sont sur cette portion très éloignées les unes des autres. Rappelons-nous que j’ai déjà eu du mal à les suivre dans le bon sens… Je finis par perdre le sens de l’orientation, et à ne plus retrouver le chemin qui m’a mené jusqu’ici. Je repars dans l’autre sens, retrouve mes balises jusqu’à la dernière, pendue à son arbre de cimetière… Cette balise est mon ancre, c’est elle qui me relie à la course. Mais devant, il n’y a rien. Je ne comprends plus rien ! Où sont passés les autres coureurs ?
Je finis par appeler le PC course ; j’en ai plein les pattes, marre de ce balisage et moi qui envisageais de terminer en moins de 22 heures (peu ou prou le temps de référence de Yorick l’année dernière), je vois les minutes et bientôt les heures s’envoler. Quand Pierre décroche, je suis de mauvaise humeur, pardonne-moi mon vieux ! J’explique la situation, mais personne ne comprend où je suis. Moi non plus. Il me dit de regagner le village, mais je ne peux pas ! Je suis perdu dans la colline, dans la nuit et sous la pluie, sur un tronçon de balisage sans queue ni tête. Il me dit envoyer quelqu’un me remettre sur le bon chemin et raccroche. En regardant autour de moi, j’ai l’impression de me trouver dans un mauvais film de série B, et je doute que qui que ce soit puisse avoir l’idée de venir me chercher jusqu’ici, dans ce jardin abandonné. J’envisage de couper tout droit vers le nord, à travers les buissons, je tomberai bien sur une route, après tout je dois être tout près du village ! Je finis par entendre quelqu’un appeler « Jphi !Jphi ! ». C’est Jérôme !!! Encore présent au ravito de St Martin il a entendu que j’étais perdu au Mas de Londres et est venu me chercher. Je trace droit vers sa voix, coupant à travers les ronces et cassant des branches pour me frayer un chemin, et retrouve la route. Jérôme me remet sur le balisage : je chemine une nouvelle fois sur le chemin que j’avais suivi auparavant le long du GR, et ne rate pas la légère bifurcation que j’avais omis la fois précédente, suivant un balisage cette fois beaucoup plus conséquent.
Alors où étais-je allé me fourrer ? J’aimerais bien le savoir. Car jamais je ne suis revenu sur ces fameuses balises, et je ne les ai pas rêvées. Alors ? Est-ce un essai de peintures ? Une erreur lors du balisage, rectifié ensuite mais non débalisé ? Quand on quitte un balisage, on finit par revenir en arrière, si on n’est pas allé trop loin et qu’on le retrouve. Mais sortir d’un balisage par erreur et se retrouver sur un balisage parallèle, aux couleurs de la course, c’est un peu fort… Cela m’a coûté plus de 30 minutes et a achevé de me dégoûter. Je dois dire que j’ai bien failli abandonner, non pas par fatigue, mais parce-que le plaisir s’était totalement envolé. Payer 1 heure un balisage défaillant (et un manque d’attention aussi, je sais) ça vous pourrit une course.

Du coup, je galope vers le Pic St Loup comme si je n’en étais qu’à mon 10è kilomètre de course. Je le paierai dans la montée bien sûr. Je m’arrête à Cazevielle pour le pointage mais dédaigne le ravitaillement tellement je suis pressé d’en finir. Remontée le long de l’échine du Pic. La pluie redouble, le brouillard descend. Les marches de pierre sont extrêmement glissantes : il faut placer ses pieds dans les anfractuosités, pour les coincer. Marchez sur la roche, elle se transforme en un pain de savon… La progression est très lente, 1 ou 2 km/h. Et pour corser le tout, le brouillard s’épaissit, ma lampe peine à le percer sur dix mètres, et la pluie forte délave la peinture biodégradable du balisage… Comme les traces ne sont pas doublées par de la rubalise, il faut avoir confiance ! Je descends un chemin non balisé, en me disant que tout ce qui descend va vers le bas et donc s’éloigne du brouillard et se rapproche de la civilisation, et suis de temps en temps réconforté par un fantôme de peinture réfléchissante qui m’assure (enfin j’espère, ce n’est même plus certain maintenant…) que je suis sur le bon chemin…

(Tiens il faut que je compte combien de fois j’ai écrit balisage dans cet article)

Me voilà enfin à trottiner dans les rues de St Mathieu de Tréviers. Dernière grosse surprise du jour (et de la nuit), et qui remet un peu de chaleur, d’humanité, d’amitié dans cette fin de course qui aura été désagréable pour moi : Yorick ! 4 heures du matin, et il attendait dans le village pour accueillir ses copains du club… Merci mon copain ! C’est d’ailleurs lui qui me remet mon tshirt de finisher qu’il est allé piocher dans un carton, car Pierre, l’organisateur, a l’air bien occupé, à tenter de retrouver deux coureurs égarés dans le brouillard… décidément…

Content d’en avoir fini, je m’engouffre dans ma voiture sans même ôter mon coupe-vent ni ma frontale, et rentre chez moi, loin de tout ça.

Aujourd’hui, deux jours après, les mauvais souvenirs commencent à s’estomper. Il me reste les belles images de ce tracé magnifique, tout au moins dans sa première partie (un des plus beaux trails que je connaisse, jusqu’au Roc Blanc, après….), je revois mes proches m’accueillir à chaque ravitaillement, m’encourager, me soutenir. Je vois qu’ils y prennent du plaisir, et c’est une fête de savoir qu’on va les retrouver au prochain ravito. C’est encore plus beau dans les souvenirs. Rien que pour ça, j’ai envie de recommencer. Merci aussi aux bénévoles, toujours aussi nombreux, enjoués et aux petits soins. Merci Pierre pour l’organisation, ton trail est une réussite et promis à un bel avenir (hormis mes petits problèmes de balisage). C’est néanmoins une épreuve difficile et exigeante, à cause du terrain très accidenté et peu roulant. A ne pas mettre entre toutes les baskets… Dommage pour les épreuves du dimanche qui ont été annulées cause météo, mais c’est déjà un signe de maturité de la part de l’organisation d’avoir su prendre cette décision, car je pense que ce devait être assez dangereux de lancer ces courses par ce temps. D’autant plus qu’il y avait beaucoup d’inscrits, et qu’il doit être difficile de prendre une telle décision dès la deuxième édition ! Bravo pour cela !

Belles images aussi de ce club, mon club, le CTC, dont les membres savent soutenir leurs coureurs ! Merci les copains ! Ils ont même fait un suivi live sur le forum ! Trop fort !

Never Hesitate - Never Regret

Comments:

  • 21 mai 2012

    Sympa ton CR! On sent bien que le balisage t’a posé des problèmes mais que tes proches ont aussi joué un rôle important dans cette course!
    Le moral, tu l’as!
    Bravo et bonne récup! Tu l’as mérité!

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    • Jphi

      23 mai 2012

      Merci Alex ! C’est vrai que se sentir soutenu lors d’une course longue et difficile, c’est super important ! Tu en sais quelque chose je t’ai toujours vu encouragé par des proches lors des grandes courses qu’on a couru ensemble !
      A bientôt ! Je pense à l’UTMB maintenant…

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  • 21 mai 2012

    Encore un CR super sympa!
    Même si tu m’as habitué à mettre beaucoup plus de photos!

    L’an passé, nous avions déjà souffert du balisage comme je te l’ai dit dimanche (tôt le) matin
    Dommage!
    En tt cas, moins de crampes pour Toi cette année
    Tu vas me ridiculiser sur l’UTMB!!!

    En ce qui me concerne, un plaisir de te voir en descendant (chutant?) du Roc Blanc et, aussi (et surtout!), à l’arrivée!!!

    A bientôt et bonne récup’!

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    • Jphi

      23 mai 2012

      Hey mon Yorick ! Quel plaisir de te voir sur ce Festa ! A renouveler à l’utmb : quand tu seras arrivé, attends-moi dans les rues de Cham’! Car je ne me fais pas d’illusion, tu y seras bien avant moi…
      A très vite ! bizz

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  • Lafan

    21 mai 2012

    Un compte rendu qui se lit comme un roman…
    Magnifique! Les photos auraient presque été superflues au milieu de cette lecture prenante et intense!
    …au début, je ne savais pas ce que signifiait le terme « rubalise » mais, ayant été employé presque autant de fois que « balisage » (!) , j’ai fini par me faire une idée bien précise de sa définition!!
    Bravo de t’être accroché et d’avoir terminé…même si on sent que tu ne t’es pas régalé!!
    Merci à tous ceux qui ont vécu cette course avec toi…
    Félicitations Jphi!

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    • Jphi

      23 mai 2012

      Merci Lafan ! Oh je me suis régalé quand même (surtout aux ravitos), non au moins sur la première partie, et globalement jusqu’à la nuit. Après j’avoue que ces petits soucis m’ont un peu gâché la fête. J’essaierai d’être plus vigilant la prochaine fois (quoique j’avais l’impression de l’être !). Ça a été un bon entraînement au mental : arriver au bout malgré les problèmes. Cela me servira sur les prochaines j’espère !

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  • Tat

    22 mai 2012

    Haro sur le balisage!!! Bravo pour le coureur !!!! Merci pour toi a ta super famille : 3 enfants , une super femme portant le 4 em tous t encourageant tes amis ,ton vieux papa. !!!!ça doit donner des ailes!!! Même si en ce moment tu dois sentir du plomb dans tes jambes ! Bravo mon Jean -Philippe !

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    • Jphi

      23 mai 2012

      Oui enfin il faut aussi que le coureur soit concentré, ce n’est pas la faute à 100% au balisage…
      Et le support, familial et amis, est super important c’est vrai ! Merci Tat ! (les jambes, c’est bon, pas trop de plomb…)

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  • beaumes

    22 mai 2012

    Bravo pour cet exploit et pour le souci de nous faire partager ce trail sans balisages…merci j phi et content d’avoir vu mes petits enfants…

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    • Jphi

      23 mai 2012

      Merci la fripouille ! Tu m’accompagnes la prochaine fois ?

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  • 24 mai 2012

    Ca donne envie !! Merci

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    • Jphi

      24 mai 2012

      Et bien tant mieux! J’avais l’impression d’avoir un peu trop insisté sur certains mauvais côtés… C’est un très beau trail qui mérite qu’on s’y essaye!!

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  • Patrack

    24 mai 2012

    Bon, visiblement tu n’as pas rencontré le fantôme de Guillaume d’Orange dans les Fenestrelles, il t’aurait guidé de sa Geste vigoureuse.
    Un balisage paralléle: tu vas trop loin !!
    La prochaine fois suit le il t’emménera forcément sur Mars; un bon sujet pour Runtheplanet.

    Bye boy

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    • Jphi

      25 mai 2012

      C’est-à-dire…j’ai bien essayé de le suivre, mais je n’avais pas ma machette… D’ailleurs je n’ai toujours pas mon explication!!!

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  • macfly

    14 juin 2012

    l’an prochain je le fait avec vous cette fois merci pour le Cr

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  • Jphi

    15 juin 2012

    Heu…macfly… je sais pas trop si je vais le refaire l’an prochain ! Deux fois c’est bon non ? Allez OK on verra…

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