Le volcan du Piton de la Fournaise, à la Réunion, est en éruption. Depuis 50 jours.

Ni une ni deux, avec Rémi et Guillaume, on prépare nos drones, et on envisage un petit survol du cratère…

Mais j’avais oublié que j’étais toujours en période chat noir…

En effet, entre ma balade sur la rivière Li écourtée, la montée du mont Fuji avec Rémi annulée cause météo, celle des Montagnes Jaunes aussi pour les mêmes raisons, la série ne pouvait que continuer. En fait, la veille de notre arrivée, le tremor (signal du déplacement de magma) s’est totalement arrêté. Le volcan s’est endormi juste pour notre arrivée… (et pour la petite histoire, il s’est de nouveau réveillé après notre départ de l’île, ça ne s’invente pas…)

Du coup, on change notre fusil d’épaule : ça ne sert plus à rien de monter au volcan, d’autant que l’accès est interdit à cause des récents incendies déclenchés par les coulées de lave, alors on décide de monter au Grand Bénare…

Du coup, après une très sympathique soirée grillade avec les potes tout juste finishers du Grand Raid de la Réunion, lever 2h30 du mat pour un départ à la frontale.

Après quelques heures de progression un peu lente (drones sur le dos) au départ du Maïdo, le soleil se lève sur le sentier des remparts. La silhouette sombre du Bénare se dessine.

On voulait arriver au sommet pour le lever du soleil mais on progresse trop lentement. Quand celui-ci pointe au-dessus du col du Taïbit, on est encore loin. Le village de Marla est déjà visible.

Derrière nous, le rempart, le Maïdo, la Brèche que l’on devine, seul accès entre le sommet du Maïdo et le cirque de Mafate.

Les premiers avions et hélicos tournent déjà dans le cirque. Quand on les voit, comme sur les photos suivantes, si bas, on se demande comment ils font pour sortir du cirque (il y a une sortie au nord, il suffit de suivre la Rivière des Galets…)

On s’arrête faire un premier petit shooting.

Enfin, on arrive au Grand Bénare.

Juste sous nos pieds, 1000 mètres plus bas, le fameux col du Taïbit, passage obligé entre le cirque de Cilaos et celui de Mafate, frontière entre deux caldeira, deux chaudrons tourmentés. A mi-chemin des 170km du Grand Raid, il filtre en gros les finishers de ceux qui renoncent… Une bouffée de souvenirs de 2013 me saute à la figure et me colle un sourire en coin.

A droite, Cilaos…. le port où l’on mouille un temps pour se reposer avant d’affronter la tempête minérale de Mafate.

A gauche, justement, Mafate, océan agité, dont la houle de pierre charrie une écume de nuages. L’enfer de la Diagonale…

On pose les sacs, on sort les drones. Prêts à filmer.

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Mais les nuages commencent à remonter, il ne faut pas tarder.

Petite session trail quand même,

et on rentre doucement dans quelques nappes de brouillard…

Deux jours plus tard, le volcan se réveillait……..

benare