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Singapour, la ville du lion en sanskrit. Une île, plantée au bout de la péninsule Malaise comme un ongle au bout d’un doigt. A une portée de pierre de cette ligne mythique qu’est l’équateur. Autrefois couverte d’une forêt primaire, aujourd’hui l’île n’est qu’une forêt de gratte-ciels. De vastes réserves naturelles ont toutefois été établies, autour des réservoirs d’eau potable de la ville, conservant en l’état les forêts originelles.
Ambiance équatoriale. Humidité, chaleur, hurlements d’animaux. En pleine jungle, histoire de s’éloigner des klaxons de la métropole.
Les premiers pas, au départ du réservoir de McRitchie, se font sur une passerelle de bois qui serpente entre les arbres, contournant les bras du lac marécageux. Pas de souci pour courir dans ces conditions !
On croise quelques singes lacustres peu farouches, voire menaçants par moments. Le fait de se faire nourrir par les promeneurs les rend agressifs, et parfois passer à quelques centimètres d’eux le long de la passerelle est un acte de bravoure !
(Oui, je n’ai pas peur des chiens, mais j’ai peur des singes, chacun sa psychose…)
La course continue le long des berges. Il n’y a pas d’alligator ici, il faut le savoir quand on voit la couleur des eaux…
Plus profondément dans la forêt, je suis environné d’arbres dont le tronc parfaitement rectiligne, au milieu de ces espèces tourmentées, noueuses et grimpantes, détonne. La rectitude dans un monde de lianes. Je m’arrête : ce sont des bambous ! Rien d’extraordinaire pour une forêt équatoriale, sauf que des troncs de 20cm de diamètre je n’en avais jamais vu !

Puis j’arrive au pied d’une passerelle métallique, tendue entre deux hauteurs. Elle permet de se hisser sur la canopée, d’observer le toit de la forêt. Spectacle.

Retour au sol, dans les marécages. Avec les animaux et insectes qui y vivent. Le vacarme est assourdissant.
Bientôt le tapage animal est remplacé par un grondement sourd, celui des cascades artificielles qui alimentent les réservoirs.
Je poursuis ma course dans la jungle jusqu’à la réserve de Bukit Timah, plus petite mais plus accidentée.
C’est là que se situe le sommet le plus haut de Singapour : 163, 63m. La précision importe. Avec cette hauteur impressionnante, chaque centimètre compte !
La redescente, puis un repos bien mérité les pieds dans l’eau après ces quelques heures de course… par 30°C tout de même !

Never Hesitate - Never Regret

Comments:

  • Sabrina R

    14 septembre 2011

    Quelle poésie !Chapeau bas Mr JPhi!
    Pense la prochaine fois de t’équiper d’un audiophone!
    Merci pour ces merveilleux voyages!
    Sab

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  • Jphi

    16 septembre 2011

    Merci Sab ça me touche venant de toi !! Quelle surprise de te trouver ici, sur cet article qui date un peu quand même.. (février 2010) bizzz

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  • NOEL

    30 septembre 2013

    Belles photos ! ça donne envie d’y aller. On m’a dit qu’il y avait une promenade entière (10 kms) sur la canopée, est-ce exact? Est-ce l’unique lieu sauvage et préservé de Singapour?

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