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故宫

 

La Cité Interdite… Un gigantesque palais impérial construit par les Ming au début du 15è siècle, au coeur de Pékin. Initialement parti pour un petit footing à destination du parc Beihai, où je n’irai finalement pas pour avoir bêtement oublié d’emporter les 5 yuans pour payer l’entrée, je quitte mon hôtel,

 

(bon, pas celui-là quand même, hein)

et pars un peu à l’aventure au gré des ruelles. Pas de doute, on est bien à Pékin. Ou en tout cas, en Chine.

 

 

Bien sûr, il y a des vélos, mais beaucoup moins qu’avant. Tintin et le Lotus Bleu, c’est un peu fini. Il y a plutôt des Audi noires, des Changfeng, des Shuanghuan et autres Great Wall dans les rues. A 17h c’est comme dans toutes les grandes villes : embouteillages un peu partout, pare-choc contre pare-choc. La seule différence c’est que quand le feu piéton est vert, ça ne signifie pas que c’est à vous de passer : traverser c’est à vos risques et périls.

C’est donc avec circonspection que je parviens jusqu’aux murs de la Cité Interdite.

 

 

Les douves qui entourent la Cité sont prises par les glaces. Il faut dire que la température oscille difficilement entre -4°C et -13°C…

 

Devant l’entrée nord se pressent quelques touristes congelés par un vent descendant tout droit des haut-plateaux mongols.

 

Derrière moi, la Colline de Charbon.

 

D’une cinquantaine de mètres de hauteur, autrefois appelée la Colline de 10000 ans (toujours à donner des noms pareils ces chinois…), c’est en réalité une colline totalement artificielle. C’est tout simplement le tas d’excavation généré par le palais impérial et ses douves…

 

 

J’effectue tout le tour de la Cité (1km de côté à peu près) et me retrouve dans l’angle sud-est. Ambiance purement chinoise.

 

 

 

Les murs sont impressionnants de hauteur. On s’attendrait à voir Mulan sur les remparts (chacun ses références, oui mon blog est lu aussi par des enfants…)

 

 

 

C’est l’entrée sud, la principale. A l’intérieur, une succession de palais, de jardins chinois, dans ce rouge vif que j’affectionne particulièrement.

 

Comme on n’a pas le droit de courir dans la Cité (elle s’appelle Cité Interdite, c’est pour ça) je ne rentrerai pas. Aussi parce que j’ai oublié ces maudits 5 yuans. Je mettrai des photos de l’intérieur quand je ferai un blog « walktheplanet », c’est-à-dire à 80 ans… enfin j’espère…

 

Je ressors. Devant moi s’étale, tristement célèbre, la place Tian’anmen.

 

Je ne rappellerai pas dans le détail les événements qui s’y sont déroulés…

… le tout sous le regard de Mao Tse Toung

 

Côté ouest, un autre portail. Des pêcheurs cassent la glace pour y mouiller leur ligne…

 

 

De l’autre côté des douves, les hutongs. Ces fameux quartiers de ruelles étroites de la vieille Chine sont détruits les uns après les autres pour ériger à leur place de vastes centres commerciaux à la mode occidentale…

 

Hutong est un terme mongol, contre toute attente. Il signifie « puits » puisque les habitants construisaient leur maison près d’une source. Ces habitations étaient ceintes d’un mur qui entourait une cour carrée.

 

Ces habitations, appelées siheyuan, se collaient les une aux autres, séparées par des rues très étroites, et formaient des quartiers puis des villes entières. Pékin était ainsi faite.

 

Aujourd’hui les hutongs disparaissent petit à petit.

 

 

Les vieux quartiers sont grignotés par la Chine moderne. Des pans entiers de la Chine ancienne, et pas si ancienne que ça, s’enfoncent dans le néant. Les ruelles étroites sont rasées en quelques jours et sur leurs pavés retournés sont déversés des tonnes de bitume fumant pour dérouler des avenues gigantesques avec des feux piétons qui ne servent à rien, des autoroutes urbaines, des périphériques, des Champs-Elysées à la chinoise où de rares vélos se font renverser par des calandres rutilantes. Le progrès avale tout sur son passage, poussez-vous.

 

Laissant gambader mes jambes et mes pensées, je repasse devant la Cité Interdite (qui ne devrait pas être rasée prochainement) et profite d’un coucher de soleil glacial.

 

 

 

Je rentre doucement à l’hôtel, conscient d’avoir dans mon appareil photo des images de quartiers que je ne reverrai peut-être pas à mon retour…
Pessimiste, moi ?

 

Never Hesitate - Never Regret

Comments:

  • Lafan

    18 décembre 2010

    Coup de coeur !
    Merci de nous avoir fait partager les restes d’authenticité
    de cette mégapole…
    Un bijou….

    reply...
  • runtheplanet

    19 décembre 2010

    Merci Lafan… qui préfère toujours les villes…

    reply...
  • Gilles Fysiki

    29 décembre 2010

    Je viens de découvrir votre blog, c’est agréable de voyager au gré de vos articles.

    reply...

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