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Dubaï… Un nom qui fait rêver, on s’imagine des ruelles en terre battue protégées par des tentures de soie, des quartiers entiers envahis par le sable du désert, hérissés de minarets… Rien de tout ça ! Dubaï : un Shanghaï avec des palmiers. Ca doit venir du ï.
Quoiqu’il en soit, je suis parti pour un petit footing sur les bords du « fleuve » à Dubaï Creek. Je dis « fleuve » car même si cela y ressemble, ce n’en est pas un. Ni une rivière. C’est un bras de mer. Un appendice du Golfe Persique qui entre dans les terres et qui coupe la ville en deux : Deira et Bur Dubaï.

 

Sur ses rives accostent des bateaux venant de tous horizons, surtout du continent indien, pour déverser leurs marchandises sur les quais de Dubaï, avide de tous produits : alimentaires, mais surtout produits de luxe, hi-fi, électronique, véhicules 4×4 flambant neufs. Des montagnes de pneus Dunlop s’entassent sur les quais. Il faut bien vivre à la mode occidentale !
Je quitte les quais, un peu écoeuré par cet amoncellement de produits de luxe dans ce coin de désert. Je m’enfonce un peu plus dans la ville, évitant les axes de circulation qui sont autant d’autoroutes ou de voies rapides. Pas évident : rien n’est fait pour le piéton. Peu de feux ni de passage piétons. Là-bas, il est tout bonnement inconcevable de ne pas avoir de véhicule pour se déplacer… Même les trottoirs ont parfois été oubliés.
Je traverse, à un moment, un petit parc. On a peine à croire qu’on est en plein désert !!!
Je poursuis, m’enfonçant plus loin dans la ville, m’éloignant des boutres et vieux quartiers, de l’authentique, pour aller voir le centre-ville de demain…
Je m’arrête au bord d’un gigantesque chantier, de plusieurs kilomètres de diamètre. Je ne peux pas passer. Et cela tombe bien, car je n’avais plus envie d’aller plus loin. Probablement l’impression d’avoir vu ça des dizaines de fois dans toutes les mégapoles modernes du monde.
Demi-tour, direction le quartier des souks.
Rapidement, un premier minaret me fait revenir dans une époque plus fascinante.
Et je reviens sur les quais. Ouf, je respire ! Il y a moins de voitures, et c’est quand même plus beau, même s’il y a toujours un arrière-plan qui détone…
Puis je hèle un boutre pour traverser et rejoindre les souks. A voir la tête du marin il n’a pas souvent dû voir un coureur en short emprunter son petit bateau…

 

Je suivrai le fleuve jusqu’à la mer, histoire de respirer du bon air du large après tous ces gaz d’échappement. Le paysage est tout de suite plus… dépaysant…
Puis la « crique de Dubaï » s’ouvre sur le Golfe Persique. La fameuse Côte des Pirates du XVIIIè siècle n’est plus que jetées, brise-lames, embarcadères, enrochements de béton auxquels viennent s’agglutiner les paquebots, vomissant leurs flots de touristes qui se précipitent dans leurs hôtels luxueux et climatisés.
Je suis méchant, hein? Mais je me demande quand même à quoi ils pensent ces trois dubaiotes en sirotant leur thé, le regard fixé au large. Peut-être à leurs grands-parents qui étaient encore, il y a 50 ans, des bédouins ou des pêcheurs, avant qu’ils ne tombent sur tous ces gisements de pétrole…

Never Hesitate - Never Regret

Comments:

  • lafan

    1 janvier 2010

    les photos sont époustouflantes ….
    petite mention à" l'époque fascinante des minarets" !!
    merci pour ce réel voyage jphi.

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  • jphi

    1 janvier 2010

    Oui t'as raison… En fait les minarets c'est plutôt d'actualité…

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