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Je commence à avoir du mal à digérer. Je ne parle pas d’alimentation, mais de moral. Un volcan se réveille, je dois annuler mon objectif principal de l’année, l’Occitane 6666. Bon, je choisis en remplacement de partir sur une course à étape de 3 jours en solo. Mais depuis presque un mois, une vaste dépression a planté son campement sur la méditerranée, et nous envoie tous les deux jours des chapelets d’orages qui viennent arroser le massif central… Bref, mes projets s’annulent les uns après les autres. Pas de chance !

Tant pis, je profite d’une accalmie pour aller gambader au-dessus de Mialet. Un joli petit sentier en balcon qui par moments s’enfonce dans les châtaigneraies…
Je suis étonné de voir à quel point la forêt est verte. La mousse est partout. Il faut dire qu’elle est bien arrosée !
Vers le Col d’Uglas, théâtre du Trail de St-Paul-la-Coste d’il y a deux semaines, quelques rayons de soleil choisissent leur cible avec un réel discernement. Tout le monde n’y a pas droit. Ici c’est le hameau de la Fage qui est l’élu…
Puis je rejoins un petit chemin en crête sur le GR67, qui domine de 400m le Pont des Abarines.
C’est la sortie arbres. Comme le temps ne se prête pas aux paysages infinis, pour cause qu’on vient toujours buter contre un nuage sombre, je me rabats sur des sujets à taille plus humaine. Ou végétale.
Ici, un HLM pour hiboux.
On descend toujours, le long du ruisseau de la Lèque.
Et des murets de pierre viennent enserrer le chemin et nous escortent jusqu’à l’Oustaunau.
Paysage de France. Toujours aussi vert. Serions-nous dans une région arrosée ?
Dernière descente vers les Clapiers, dans laquelle je croiserai un couple avec… un âne, qui m’aurait rappelé au mauvais souvenir du Sentier de Stevenson* malheureusement reporté, si leur petite fille de 3 ans n’en était pas tombée quelques instants auparavant, s’ouvrant méchamment l’arcade sourcilière.
Intermède urgence-secours, puis retour sur Mialet, après 18km sans me prendre une seule goutte de pluie. Grrrr…
*Voyage dans les Cévennes avec un âne, de Robert Louis Stevenson.

Never Hesitate - Never Regret

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