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Rendez-vous, pour la 4ème fois consécutive, dans ce petit village qu’est Saint-Guilhem-le-Désert. Des rues étroites, des maisons en pierre serrées les unes contre les autres, dans une ambiance très templière. Le tout blotti en surplomb des gorges tourmentées de l’Hérault, gardant l’entrée du cirque de l’Infernet, ou du Bout-du-Monde. Ce cirque porte bien son nom : les murailles de pierre qui surplombent l’Hérault de plus de 400m sont dressées là comme pour stopper le voyageur téméraire.
Penchées sur l’épaule du village, les ruines du Château du Géant.
 
En attendant l’heure, on se prépare activement pour cette course exigeante. La distance est accessible (26km), le dénivelé aussi, 1100m. Mais le terrain est ardu. Les monts de Saint-Guilhem-le-Désert sont des montagnes de calcaire taillées par le ruissellement des orages cévenols. Fractures, entailles, gorges parsèment ce « désert » (dont le terme souligne l’absence de l’homme et non de l’arbre). Grottes, failles, pitons, marches, saillies. Tous les pièges sont là, tapis, à l’affût du traileur inattentif.
On s’habille, donc. Pascal, le pantalon au chevilles, ajuste son dossard…
Le groupe part sur les premières marches de l’ascension pour repérer le terrain.
Le revêtement du sol est plutôt bien aménagé. C’est pour la photo : ça ne durera pas. On retrouvera vite les vieilles marches usées par des milliers de pélerins se rendant à l’ermitage, puis des monotraces serpentant dans les chênes verts…
Un dernier regard là-haut, sur le Roc de la Bissonne, par où on arrivera…
Et c’est parti. Pas loin de 500 coureurs se lancent à l’assaut des rocs de calcaire. Après le col, on arrive vite sur un magnifique sentier en balcon, surplombant la combe du Sergent.
La vue est magnifique, mais mieux vaut regarder où on met les pieds : un faux-pas et hop ! 200m plus bas.
Ensuite, le ciel s’est un peu couvert, j’avais un rythme un peu élevé donc vu mes difficultés à respirer et à mettre mes pieds entre les pierres sans me casser la pipe, j’ai préféré ranger l’appareil photo.
Le tracé a été un peu modifié par rapport à l’an passé, apparemment à cause des pluies des derniers jours. La montée n’était pas tout à fait la même, puisqu’on est passé par la combe de la Blanche, puis, 20km plus tard, la descente vers le cirque de l’Infernet s’est interrompue avant le passage mythique des Fenestrelles pour remonter (gasp !) vers le Max Negre.
Mais on n’a rien perdu : de là-haut, vue plongeante sur le cirque. Malgré mon classement dans les 50 premiers, je m’arrête et ne résiste pas à sortir mon appareil photo…
La descente finale laissera des traces. De sang, pour certains (le coureur devant moi doit avoir ce soir le torse balafré par les rocailles du sentier), des chevilles tordues pour d’autres (moi), des crampes pour beaucoup.
Je finis 52ème, en 2h30, doublé par trois mal polis  dans les derniers mètres, mais je n’avais plus de force pour lutter…
Résultat amélioré de 13 minutes pour un tracé plus difficile… Je progresse doucement…
A l’arrivée, un ravito géant, comme on aimerait en voir plus souvent, des bénévoles toujours aimables et prêts à rendre service, bref une organisation exemplaire. Merci Temps Course !
Françoise, Pascal et Jacky en profitent pour se faire interviewer, comme d’habitude. C’est ça les stars !

 

Never Hesitate - Never Regret

Comments:

  • zakkarri

    22 février 2010

    Superbe course avec de belles photos qui donnent envie d'aller y gambader … pas cool les gars qui te doublent à la fin ! Récupère bien et bravo ;)))

  • Jphi

    23 février 2010

    Merci ! Mais bon c'est la loi de la course… La prochaine fois j'en garderai sous le pied !!

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