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« Running with the Gods »

Le Mont Olympe. 2900m de la base au sommet. Son pied étant au bord de la mer, cela en fait une des plus grandes montagnes d’Europe en terme de dénivelé.
La course, le SKAI Olympus Marathon : 44 km, 3200m +.
Une compétition internationale, 25 pays représentés, un salon dédié au trail, une organisation sans faille.
Mount Olympus. 9500 ft from base to summit. As its base is at sea level, it’s one of the highest mountain in Europe.
The race, SKAI Olympus Marathon : 27 miles, 10500 ft to climb.
It’s an international race with runners from 25 countries, with a consistant trail forum, and a perfect organization.

 

 

 

https://youtube.com/watch?v=zOgM7BlhLOI

https://youtube.com/watch?v=lTtnu_XFo0A


https://youtube.com/watch?v=_3QMtn7qES8

 

 

 

 



Et le soir venu, c’est l’heure du briefing. Je dois dire que je m’attendais à un certain amateurisme de la part de l’organisation grecque. J’avais tout faux ! C’est une des courses les mieux organisées auxquelles j’ai participé… Tout était prévu dans les moindres détails, à tous les niveaux. Le briefing et les discours ont été déclinés en grec, en anglais, en français et en espagnol. Bon il faut dire que 25 pays étaient représentés… Ils ont bien gagné leur statut de course internationale, sans pour autant tomber dans la grosse machinerie, car ils ont su garder un esprit de simplicité et de bonne humeur !
In the evening, it’s the briefing time. I must admit I wouldn’t be surprised by an amateurism level from greek organization. I was completely wrong ! It’s one of the best organized race I participated into. All was perfectly planned, in details, with efficiency. The briefing and other talks were in greek, but also english, french, and spanish. Well I must say that 25 countries were registrated… They won their international race status, without this heavy atmosphere of big events : they done it with a festive and fresh spirit !
Pasta party, puis dodo, car le lendemain matin, les bus partent à 4h30 (3h30 heure française) pour la ligne de départ, sur le site de Dion, ville sacrée. Je m’échaufferai d’ailleurs sur les allées datant de 1500 ans ! On se sent petit !
Pasta party, and bed time : tomorrow, buses leave at 4:30AM (3:30 in France) for start line, in Dion, holy city. I’ll do my preparation on a pathway… 1500 years old ! We are so… nothing…

Le départ est donné à 6h05, comme prévu, à la seconde près. 2 ou 3 km de bitume pour se mettre en jambes, sur un faux-plat montant. On se dirige tout droit vers le Mont Olympe, et tout d’un coup, paf, ça monte. Du 20% direct.
On court dans une forêt de feuillus, sur un tapis de feuilles mortes, escaladant des marches de pierres glissantes. Puis au bout d’une ascension harassante de 1500m, le paysage change, devient plus… alpin.
Start signal is done at 6:05 as expected. 2 miles of hard tar, straight ahead to Mount Olympus, and suddenly, it’s rising. Uphill, 20% slope, without warning.
We run in a deep forest, on a ground covered with leaves, climbing slippery rocks. And after an exhausting ascent of 5000ft, the environnement became more… alpine.

Puis la végétation se fait rabougrie, plus clairsemée, et bientôt rare… On attaque le monde de la montagne. 2000m d’altitude.
Then, vegetation become scrubby, sparse, and soon rare… We enter in the mountain domain. Altitude is now 6500ft.



Et enfin, vers 2500m, ça y est. On le voit, émergeant des brumes. Le sommet.
Finally, around 8000 ft, we can see it. Emerging from the mist. The summit.
Mais c’est pour vite déchanter : on n’est pas encore arrivé en haut. Car à peine une difficulté franchie qu’une autre se présente.
But it’s a disappointment : we are not yet at the highest point of the race. Actually, as soon as we clear a difficulty, another one appears.
Et puis, au bout d’un moment, il est là, devant nous, auréolé de brumes, penché sur le Plateau des Muses. Le Trône de Zeus ! Le sommet de la Grèce, le Mitikas, qui culmine à 2917 m. La demeure des douze dieux de l’Olympe.
And, suddenly, he’s there, just in front of us, standing near the Muses Plateau. The Throne of Zeus ! The Greece summit, the Mitikas, at 9500ft. Where the famous twelve Gods have lived.
Nous longeons le Plateau des Muses jusqu’au refuge Kakalos, station 7. J’ai du mal à courir : non que je sois exténué, mais la vue est absolument fascinante, dans toutes les directions. Où que l’on se tourne, le paysage est à couper le souffle. Je m’arrête, je mitraille, je m’imprime des souvenirs. Nous longeons le pied des pics Stefani et Mitikas, franchissant quelques névés, puis c’est le point haut de la course, et nous basculons dans la descente.
We run along the Muses Plateau to the Kakalos refuge, 7th station. I have difficulties to continue running : not due to a failure or lack of oxygen but… the view is absolutely fascinating, in all directions. Wherever you drop your eyes, the scenery is astonishing. I make stops, I shoot, I’m printing view in my memory. We move along the feet of Stefani and Mitikas peeks, crossing some snow patches, and then is the highest point of the race. And we dive in the descent.

La descente. 22km. Effrenée. Technique. Au début tout droit dans la pente, dans les pierres, ou dans des semblants de sentiers. Les appuis sont instables. En fait il n’y a pas vraiment de sentier. Ou plutôt des tas de sentiers, un labyrinthe de traces qui se croisent et se recroisent, on les choisit au hasard, celui qui semble le plus direct. Des gens coupent pour aller plus vite, mais se retrouvent sur le dos dans les éboulis.
Je comptais prendre des photos dans la descente. Ce fut impossible. Au début en raison de la configuration du terrain, mais ensuite, une fois la forêt et un sentiers retrouvés, la descente s’est finalement transformée en chasse à l’homme. A chaque fois que j’avais un coureur dans ma ligne de mire, comme je me sentais bien j’ai lâché les chevaux, dévalant la pente et reprenant une bonne quarantaine de places. Certains ont du me prendre pour un fou ! Mais je me suis bien régalé. La seule fois où je me suis arrêté pour prendre une photo, c’est celle-ci, au fond de la vallée :
The descent. 14 miles. Unrestrained. Technical. At first, falling straight downhill. Like a drop. In the rocks, or simili path. Steps are unstable. Actually there is no path. Rather a lot of. A labyrinth of tracks crossing themselves. We choose one by chance, expecting the shorter or the easier. Some runners make shortcuts to save time, but fall on their back in scree.
I intended to shot pictures in the downhill run. It was impossible. First due to the technical configuration but later, once recovered the forest and a real path, the descent became a truly man hunt. Each time I aimed for a runner, I ran in the slope like a mad man, making gain of more 40 positions. I really enjoyed it ! The only once time I made a stop for a picture, it was this shot, down in the valley :
C’est d’ailleurs sur ce genre de pont que j’ai glissé, bien lourdement, m’entamant le genou. Quelques kilomètres à boiter. Enfin, une clameur. Litochoro. L’arrivée. On traverse le village en descente. Dans les rues, beaucoup de monde. Des gosses partout qui vous tapent dans les mains. J’ai toujours trouvé incroyable à quel point ces encouragements peuvent décupler vos forces. Je devais bien courir à 20km/h à ce moment-là. Des gamins me tendent des rameaux d’olivier. Tout le monde applaudit, des jeunes, des vieux à leur balcons. Je double un concurrent qui semblait au ralenti, la clameur redouble : c’est le Tour de France ou quoi ?
Et je déboule dans la dernière ligne droite. Des mains tendues de tous côtés pour taper dans les miennes, c’est incroyable, j’ai vraiment l’impression d’être le premier !
Mais non, je ne suis que 84ème… Le directeur de course me donne la médaille de finisher, me demande mon avis sur la course, puis, à mon grand étonnement, une nuée de mômes se précipite sur moi pour me faire signer des autographes sur leur casquette ! Le début de la gloire !


Puis je retourne à l’hôtel me changer…
Et je redeviens tout à fait anonyme…
Puis la remise des prix, avec en guise de coupe des sculptures grecques. Vraiment original !
It’s on a bridge like that I have fallen, heavily, hurting my knee, for some miles with a limp. Finally, I hear a clamor. Litochoro. The finish line. We cross down the village. Lot of people in the street. Everywhere, kids are slapping your hands. It’s always incredible how this spectators support can decuplate your strength. I was running more than 12 m/h at this moment. Kids are giving away some olive palms. Everybody applauds, young people, older from their balcony. I passed over a competitor who appeared to be at slow motion, and the acclaim increased : it’s the Tour de France, what else ?
It’s the last line. Everywhere some hands are extended to be slapped. It’s unbelievable, I feel to be the winner !
But not… I’m only 84th/579 overall… The technical director offers me the finisher medal, inquiring my feeling about the race, and suddenly a flock of kids fall on me, asking for autograph on their cap ! The beginning of the fame !
Then I left to my hotel for a saving shower…
And I became completely anonymous…
After all, the awards : trophies are greek pillars. Uncommon !

On reconnaîtra Dawa Sherpa et Sébastien Chaigneau, 3èmes ex-aequo, derrière le vainqueur espagnol Jessed Hernandez et le grec Nikolaos Kalofyris. Côté féminines c’est Corinne Favre qui l’emporte.
Le lendemain matin, un petit coup d’oeil en arrière avant de rentrer en France. Adieu, Olympos !
You recognize Dawa Sherpa and Sébastien Chaigneau, in 3rd position ex-aequo, behind the winner, Jessed Hernandez from Spain, and Nikolaos Kalofyris from Greece. Corinne Favre from France won the women competition.
The next morning, a last glance before the way back to France. Farewell, Olympos !
L’album photo complet du Mont Olympe est disponible ici :
The whole album is available here :

Never Hesitate - Never Regret

Comments:

  • Caroline

    1 juillet 2009

    Bonjour,

    Je suis Caroline, j'ai 23 ans. J'ai participé à la course. Merci pour les photos. C'était ma première grande course et j'aurai des souvenirs de celle-ci grâce à toi. Bravo pour ton résultat !

    Caroline

  • jphi

    1 juillet 2009

    Oui, je crois me souvenir que nous étions à côté au briefing ! Bravo pour ta première course, surtout d'être allée au bout ! Continue, ça ne préjuge que du bon pour la suite…

  • nikospet

    1 juillet 2009

    Beautiful pictures,
    beautiful text
    great blog
    thank you

  • Takis

    1 juillet 2009

    Great Pictures! Nice job Jean-Philippe! Hope seeing you again next year!

    Thank you,
    Takis

  • Oliv'BCA

    1 juillet 2009

    Super récit sur ton blog, j'en ai profité pour lire aussi ton récit sur le Mont Fuji. Ces côtes interminable ca me laisse rêveur… peut-être un jour!

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